Une assemblée péchue tendue par l'indignation et la détermination
Indignés et motivés. Nous étions près de 400 ce mardi à Bayonne, en réponse à l'appel des syndicats cheminots CGT, SUD et LAB pour soutenir l'un des leurs, Laurent, injustement poursuivi par sa direction et qui risque la radiation.
89% des conducteurs de trains de la région Nouvelle Aquitaine étaient en grève.
L'indignation était fortement perceptible dans les prises de parole, et marque une rupture face à une direction qui entend s'attaquer aux cheminots après avoir laissé passer une loi qui liquide l'entreprise ferroviaire de service public.
Le 22 juin, les cheminots ont organisé une AG suivi d'un repas convivial et festif en gare de Saint Jean de Luz à l'occasion des fêtes de la ville jusque 19h. Ce jour là, l'ambiance était à la fête, foulard rouge autour du coup et grande tablée pour une centaine de personne, et ce, après plusieurs semaines de grèves.
Il ne s'est rien passé ce jour-là.
Monsieur Bru veut se faire les cheminots du Pays Basque
Laurent, cheminot, est accusé d'avoir, le 22 juin, ceinturé, soulevé et déplacé une cadre qui faisait office de contrôleur sur les quelques trains qui circulaient. Accusation bâtie sur de fausses déclarations et un arrêt de travail déposé 14 jours après les soi-disants faits. Un dossier bidon.
Les syndicats dénoncent une machination orchestrée par le directeur régional SNCF, Philippe BRU, à l'appui d'une video lors de son déplacement à Limoges le 28 juin, c'est-à-dire avant le dépôt de plainte interne.
Julien
Laurent est père de trois enfants, c'est toute une famille qui est attaquée. Nous on est aussi une famille et on va pas laisser tomber Laurent, on va se battre.
Le 4 septembre, Laurent est convoqué par son directeur d'établissement à Bordeaux pour un entretien disciplinaire avec une radiation envisagée. Il sera défendu par un délégué syndical.
Il sera bien défendu, c'est sûr et nous tou.te.s, nous serons là pour le soutenir.
En soutien les cheminots de Limoges ont envoyé un texte qui offre une analyse des politiques socio-économiques du gouvernement qui s'appuie sur la lutte des classes.
Le rassemblement s'est terminé en chanson
"On est là", avec un couplet spécial pour Laurent.
On est là, on est là
pour Laurent on serre les dents, on lâch'ra pas
Je défends mon camarade
Je l'laisse pas dans la panade
Même si vous le voulez pas, nous on est là!
On est là, on est là
Contre les sanctions nous on est là
Stop la tyrannie d'Pepy
Nous on restera unis
Même si vous le voulez pas, nous on est là!
Chanson cheminote par Jean