Sous la houlette de la sénatrice PS, Fréderique Espagnac, les députés et sénateurs des Pyrénées Atlantiques et des Hautes Pyrénées, de droite et du PS, ont demandé à rencontrer Nicolas Hulot pour lui dire de manière étrangement unanime qu'ils sont contre l'introduction de deux ourses dans le massif béarnais. Ce fut chose faite le 31 juillet. Il faudra repartir de zéro.
Quel dommage ! car cet unanimisme des élus n'est pas celui de la population plus divisée sur le sujet. Doublement dommage car au-dela du soutien à la biodiversité, l'ours pourrait permettre un développement économique pour cette région dont le sénateur LR Max Brisson nous dit qu'elle est abandonnée, à condition de voir dans le plantigrade autre chose qu'un inconvénient et de bien vouloir envisager un avenir de cohabitation rendu possible par certains aménagements.
On se demande si ce ne sont pas les élus qui abandonnent ces vallées, par leur suivisme d'une certaine catégorie de professionnels contre d'autres.
Il ne reste que deux ours mâles dont un très âgé dans les Pyrénées occidentales et une consultation d'un mois se terminait le 25 juillet.
Du coté de la France Insoumise en Béarn, un groupe d'action Environnement et biodiversité a été créé qui planche entre autres sujets sur la présence de l'ours. Logique : notre programme n'est-il pas "L'avenir en commun"?
Les Abruzzes, région d'Italie centrale a fait de l'ours son emblème et fait de la coexistence un enjeu économique (voir les 4 vidéos ci-dessous).
A l'Est de Rome, grands prédateurs et élevage coexistent. Le Parc des Abruzzes gère à la fois la préservation de la biodiversité et sa compatibilité avec les activités humaines.(...) Les Italiens ne se sont pas contentés de faire coexister grands prédateurs et pastoralisme, ils ont aussi fait de la vie sauvage un véritable outil de développement économique (...) De la préservation de la biodiversité, prédateurs inclus, à la coexistence avec le pastoralisme, en passant par le développement du tourisme, les Italiens sont parvenus à bâtir un modèle de référence mondiale.
Suite à mon rdv du 18 juillet dernier au Ministère de la Transition Ecologique où j’ai demandé une rencontre de @N_Hulot avec ts les parlementaires, députés et sénateurs, majorité et opposition sur le dossier #Ours. Parole tenue ac un déjeuner le 31 juill @SO_Pau @LaRepDpyrenees
— Frédérique Espagnac (@FEspagnac) 24 juillet 2018
tous les parlementaires des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées lui ont dit que pour nous la question n'est pas celle de la biodiversité vue à l'échelle internationale, c'est celle de la cohabitation entre les habitants, les bergers, les agriculteurs et l'ours. Et entre les bergers et l'ours, le choix que nous faisons est simple, c'est un choix en faveur de l'homme et pas de l'animal.
En même temps il serait difficile d'introduire l'ours à Paris, Toulouse ou Pau. A propos d'échelle internationale c'est bien un modèle mondial qu'a réussi à devenir la région des Abruzzes. C'est raté pour le Béarn, pour le moment, et ce n'est pas la faute de l'ours.
Je dis au ministre @N_Hulot que la première responsabilité des politiques était de préserver le vivre ensemble et la paix civile. Elle est aujourd’hui menacée dans les vallées qui ont un sentiment d’abandon. #ours @SO_Pau @Bleu_Basque @Bleu_Bearn @SO_Paysbasque
— Max BRISSON (@max_brisson) 31 juillet 2018
Il appartient aux élus de la région de ne pas freiner une évolution nécessaire mais au contraire de l'accompagner.
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