Hier était la journée la plus folle au parlement depuis que l'identité d'Alexandre Benalla, chef adjoint de la sécurité à l'Elysée, faux-flic violent de la Contrescarpe le Premier mai, a été dévoilée par Le Monde.
On avait l'impression d'une vacance du pouvoir. La loi sur la réforme de la Constitution devait y être débattue. Mais devant ce qui est le plus gros scandale d'Etat de la Vè République, les députés de l'opposition ont refusé de débattre tant que les responsables ne venaient pas s'expliquer devant les députés. La majorité elle, disait qu'il n'y avait pas de problème majeur et que l'opposition instrumantalisait l'affaire pour reporter le débat sur la loi. Et surtout, depuis 3 jours, aucun ministre ne s'est présenté au parlement ou auprès des médias pour donner des explications. Emmanuel Macron est resté muet.
Après quelques tergiversations et coups de théâtre, la ministre de la Justice Mme Belloubet prenait tout de même la décision d'ajourner les débats.
La commission d'enquête présidée par Mme Braun-Pivet voulait auditionner à huis clos ! Premier incident, les discussions du bureau, qui lui se réunissait comme il se doit à huis clos, ont fuité dans la presse.
On apprenait que du coté de l'Elysée une réunion secrète se tenait dans la soirée. Secrète car démentie par l'Elysée mais confirmée par des sources des ministères concernés par la réunion.
Ce matin donc, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, était auditionné par la Commission d'Enquête parlementaire. C'était pathétique. A chaque question, quand il voulait bien répondre sans botter en touche, il le faisait en lisant ses notes, comme autant d'éléments de langage convenus la veille au soir et qu'il n'était pas sûr d'avoir assimilés.
Quand Cahuzac nous parlait les yeux dans les yeux, Collomb nous jure qu'il dit la vérité rien que la vérité.
Voici quelques tweets qui résument bien l'ambiance et au final les auditions enfoncent encore plus l'Elysée dans la crise politique sans précédent, car au final :
- Gérard Collomb et la DGSI se contredisent
- Benalla que M. Collomb ne connait pas, était habilité "secret défense" pas la DGSI (nouvelle révélation de la presse)
Bref dans cette affaire, le mensonge est à la hauteur du scandale d'Etat. Maintenant c'est à Emmanuel Macron de venir s'expliquer devant les représentants des Français !
Emmanuelle Macron est désormais face à ses responsabilités.
« M. #Collomb a fui les réponses et a finalement fait remonter directement la responsabilité au Président de la République, qui semble être le seul à pouvoir apporter des réponses. Nous devons auditionner E. Macron ! » @alexiscorbiere #AffaireMacronBenalla pic.twitter.com/IU0f9ifM6T
— La France insoumise (@FranceInsoumise) 23 juillet 2018
Bilan #Colomb. Il ment. Il connaissait #Benalla et #Mizerski. Il n'y a pas eu d’enquête IGPN le 3 mai. Il ne savait rien, #Macron sait tout. Il doit être auditionné.#CommissionEnquete
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 23 juillet 2018
Tout converge aujourd’hui vers l’Elysée. L’audition de #MichelDelpuech fait comprendre que les « copinages malsains » au plus haut niveau de l’ État semblent avoir favorisé tous les passe-droits pour #Benalla plutôt que le respect scrupuleux des règles dans un état de droit.
— younous omarjee (@younousomarjee) 23 juillet 2018
Audition de @gerardcollomb par la commission d'enquête #AffaireBenallaMacron . Le ministre ne savait rien, ne connaissait personne. Il a tout appris depuis 3 jours. Pourtant les personnes de ce cabinet noir sont présentes partout. #barbouzes
— Loïc Prud'homme (@PrudhommeLoic) 23 juillet 2018
#Collomb ose déclarer sous serment qu'E.Macron et lui ont parlé "le moins possible" des faits ce weekend et que le Président "était plutôt préoccupé de l'avancement de la réforme constitutionnelle". Comment peut-on se moquer à ce point des parlementaires et des citoyens ? pic.twitter.com/nmCF2VONve
— La France insoumise (@FranceInsoumise) 23 juillet 2018
EXCLUSIF. Alexandre #Benalla avait été habilité au titre du secret de la défense nationale, après enquête menée par la DGSI >> https://t.co/0iCEyIEP03 #DirectAN #Collomb #CommissionEnquete @azizzemouri1 #AlexandreBenalla pic.twitter.com/HPSwXZXSwn
— Le Point (@LePoint) 23 juillet 2018
Le monde entier nous regarde et le pouvoir en place n'est pas à la hauteur : nous avons pu voir une majorité complètement perdue à l'Assemblée et des responsables de l'exécutif qui ridiculisent le Parlement par leur absence. #AffaireBenallaMacron #BFMTV
— Députée Obono (@Deputee_Obono) 23 juillet 2018
#AffaireBenallaMacron : Seuls les #ministres et #Préfets pouvaient avoir le type de voiture de fonction de #Benalla (p. 12-14). Quelle est cette hiérarchie parallèle qui s'organise à l’Élysée? @EmmanuelMacron doit s'expliquer. #AffaireDEtat
— Bastien Lachaud (@LachaudB) 23 juillet 2018
⬇️ https://t.co/O4lNCpQ6L5
Je sais pas comment sont perçues les choses à l’extérieur mais ici, sur Twitter c’est plutôt une débâcle pour LREM.
— gaccio bruno (@GaccioB) 23 juillet 2018
Ds la vraie vie les gens s’en foutent peut être. Mais l’odeur leur est arrivée au nez. Et qd ça pue le crottin c’est pas facile de faire croire que c de la rose.
#Collomb : ça commence bien : 10mn au moins de déclaration liminaire.
— Doublepix (@doublepix) 23 juillet 2018
Où l'on comprend que le #MacronBenallagate est la faute de l'"ultra-gauche" et des #blacksblocks.
Tout droit vers "Benalla a sauvé la démocratie le 1er mai".